Maupassantes
Création Le Mille-Feuille
Adapté de quatre nouvelles de Guy de Maupassant
La Parure
La Rempailleuse
L’Ivrogne
La Chevelure
Durée : 1h40
Tout public à partir de 12 ans
Adaptation et mise en scène : Solène Castets
Avec : Maïlys Castets, Yoann Fayolle, Jérôme Lebourg
Décor : Christian Castets
Costumes : Eliana Quittard
« Plus il se sentait envahi par cet inexprimable fluide dont une femme nous pénètre et nous asservit, plus il la devinait, la comprenait et souffrait de sa nature, qu’il désirait ardemment différente. »
Notre Coeur
Guy de Maupassant
Synopsis
Une soirée presque ordinaire…
Charles reçoit la visite inattendue de Gontran, un ami qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Les retrouvailles sont gaies, les deux hommes plaisantent et boivent verre après verre. Mais Gontran cache quelque chose… Le souvenir d’une femme le hante, souvenir qui éveille en lui une haine inexorable.
Les deux hommes se mettent alors à débattre d’amour, convoquant tout à tout les portraits de celles qui marquèrent leurs esprits. Mathilde Loisel qui perdit sa Parure, la petite Rempailleuse qui économisa toute sa vie pour acheter l’amour d’un homme qui n’était pas de sa condition…
Mais plus l’heure avance et plus coule l’alcool, plus les histoires qu’ils racontent prennent le pas sur leur réalité : le récit de l’Ivrogne résonne comme un mauvais présage, puis celle de la Chevelure comme une malédiction…
Et les deux hommes se retrouvent bientôt pris au piège de leurs évocations.
De l’adaptation à la mise en scène
« Quatre nouvelles pour trois comédiens…
Comment adapter au théâtre les nouvelles de Maupassant sans trahir leur force descriptive et narrative ?
Mon souci était de donner une parole, fidèle et juste, à la plume de l’auteur et de laisser l’immédiateté du conte envahir l’imagination… »
Solène Castets
Note d’intention
Maupassant, « l’homme sans Dieu », « le joyeux canoteur », « le mauvais passant », « l’homme à femme », « le taureau normand », « le lapin » selon Zola, mais aussi, dit-on, le misogyne…
C’est précisément cette accusation de misogynie qui a orienté mon adaptation, tant parce qu’elle m’amusait que parce qu’elle m’interrogeait. Parmi les thèmes qui obsédaient Maupassant, il y a la femme, centrale dans son œuvre de par la quantité impressionnante de personnages féminins qui ont inspiré ses nouvelles et romans, mais centrale également par le pouvoir ensorcelant et dévastateur qu’il lui confère. De la courtisane à la duchesse, en passant par la paysanne, la bourgeoise, la vieille fille, la mère ou la fille-mère, toutes sont passées sous le peigne fin de son observation, parfois tendre, souvent grinçante, mais toujours sombre. Héroïne ou coupable, naïve ou manipulatrice, victime ou vengeresse, femme de chair ou figure évanescente, la femme est donnée à voir par tous ses contrastes, ses incohérences et ses ambivalences…
Maupassantes en images
Crédit photographique : Jean-Michel Melat-Couhet