Dom Juan
Création Le Mille-Feuille
Durée : 1h30
Adaptation : Christel Rossel et la compagnie le mille-feuille
Mise en scène : Jérôme Lebourg
Avec : Jérôme Lebourg et Ken Michel
Décor : Jacques Brossier et la compagnie le mille-feuille
Une relecture dépoussiérée et rafraîchissante d’un grand classique du théâtre français.
Dom Juan d’après Molière
Dom Juan et son valet Sganarelle se retrouvent en enfer, un enfer qui prend ici les apparences d’un jardin d’enfants !
C’est dans ce lieu inattendu que le séducteur mythique est condamné, tel Sisyphe se jouant des dieux, à revivre éternellement les derniers moments de sa vie.
Sganarelle est entraîné dans ce cruel jeu de dupe(s) et se voit contraint, bien malgré lui, d’incarner chacun des personnages de l’histoire pour mieux servir son maître décadent.
Les deux comédiens interprètent avec jubilation ce chef d’œuvre de Molière, dans une adaptation fidèle au texte original, mettant en valeur toute sa puissance tragique et sa drôlerie.
Dans cette adaptation de Christel Rossel reprise par la compagnie le mille-feuille, Dom Juan, libertin, séducteur invétéré et impie, se retrouve en enfer où il revit les derniers moments de sa vie. Il est accompagné par son valet Sganarelle, animé par le fol espoir de le voir changer…
Intentions
J’ai monté ce Dom Juan de Molière en essayant de comprendre ce qui nous fascine chez ce personnage, cette vie qu’il mène. Ce mystère à approcher. Ses vaines tentatives de toucher au sublime, son éternelle insatisfaction, comme d’il était incapable d’atteindre l’âge de raison, ne cessait jamais de jouer l’adolescent provocateur.
Au-delà d’un simple jeu, la provocation résonne plutôt comme une quête pour ouvrir des espaces dans ce qui est interdit, immoral.
A ses côtés, Sganarelle, le fidèle valet, porte comme il peut les valeurs de la bonne société et devient attachant lorsqu’il ne peut résister aux frasques de son maître.
J’avais imaginé dans un premier temps, Dom Juan enfermé dans une cage, tel un fauve dont il faut se protéger. Un fauve pris au piège de ses pulsions, de ses envies, de ses désirs.
Puis en m’appuyant sur cette adaptation de Christel Rossel, qui plonge Dom Juan en enfer dès le début de la pièce, j’ai cherché quel supplice pouvait toucher ce Dom Juan, lui que rien ne semble atteindre.
Ma proposition viendra d’un univers oublie dans cette pièce : l’enfance. Et ceci s’est révélé d’une grande richesse : ou est l’enfant qu’il a été ? Que fait-il de ceux qu’il laisse, sans aucun doute, dans son sillage ? Ses actions, ses idées, ses revendications ne sont-elles pas finalement que des enfantillages ?
Jérôme Lebourg
Metteur en scène
Dom Juan en images
